trouble walks beside me / juin 2036

Avec un dernier signe de tête, Maria mets fin à la réunion. Tu pinces légèrement des lèvres, baissant la tête pour refermer le carnet dans lequel tu avais noté quelques détails. Autour de toi, les silhouettes se redressent, des mains se serrent. Tu n'as pas envie de t'attarder, pas envie de parler non plus. Tu es donc rapide à attraper tes affaires et filer à l'extérieur pour prendre une grande bouffée d'air frais. Tu avais les pensées en vrac depuis quelques jours, avec le plus grand besoin de te détendre, mais tu ne trouvais rien qui parvenait à vraiment te changer les idées. Une irritation te restait dans le fond de la gorge, et tu ne trouvais refuge que dans ton travail de tous les jours. Tes nuits étaient courtes et agitées, tes cernes creux, ta colère facile.

Déjà, l'air frais te fait du bien, après l'atmosphère étouffante de la petite pièce où la réunion avait eu lieu. Ça ne te dérangeait pas de t'y rendre, et même d'y participer, mais il y avait eu un peu trop de monde, un peu trop de tension alors que certains détails du nouveau système de patrouille en irritait certain. Tu ne parviens à desserrer les dents qu'une fois à l'extérieur, parcourant les rues de Jackson d'un pas plus tranquille. Tu songes passer au Tipsy Bison pour une bière, mais tu n'as pas envie du bruit, alors tu t'arrêtes plutôt au bout de la rue, t'asseyant sur une galerie pour retirer ton chapeau et prendre une cigarette entre tes doigts. Tu avais un paquet, préservé depuis bien longtemps, que tu n'utilisais que lorsque tes humeurs le demandaient. Tu allumes la cigarette sans trop y penser, ne remarquant pas la silhouette qui s'approche vers toi.

Tu réalises de qui il s'agit trop tard, et tu donnes un regard appuyé en direction d'Horatio. Un sourire faible étire tes lèvres. « If you're lookin' at me like that, it can only mean two things. Either you're gonna lecture me about smokin', or you want a puff and dunno how to ask. » Ta voix reste calme ; sa présence ne te dérange pas particulièrement. « So, which is it ? » Tu le connais depuis assez longtemps pour te passer de politesses. La nuit pour vous envelopper, et tout le temps du monde face à un avenir incertain.